La patate prend son indépendance...
Quand on élève une patate, il faut s'attendre à ce qu'un jour, elle vive sa vie toute seule, comme une grande.
Alors quand ses petites pousses grandissent pour devenir de longues et fines lianes, malgré le félin prêt à tout pour mâchouiller une feuille ou deux et parfois un léger manque d'eau, on se dit que le moment est venu. Son premier studio pot était libre, les capucines ayant refusé de s'y épanouir.
Alors hier, elle a déménagé. Juste devant nous. Sur le mini balcon...
Elle était prête ! et j'espère qu'elle va continuer à grandir et s'entortiller autour des ficelles installées rien que pour elle.
Et puis il est temps de vous raconter une partie de son histoire que vous ignorez...
Il était une fois une femme, une amie, une mère, une jeune grand-mère, quelqu'un que j'aime beaucoup, qui découvrit qu'elle avait un cancer. Elle allait être opérée et personne ne savait vraiment ce qu'on allait trouver dans son corps, ni ce qu'allait être sa vie après ça. Elle a demandé à ses proches de prier, de rire, de danser, de peindre, de chanter, de faire quelque chose qui leur fasse plaisir (parce que c'est quelqu'un qui aime tellement la vie !), pour l'aider un peu, se sentir entourée par toutes ces bonnes "énergies".
Moi j'avais tout juste mis ma patate dans l'eau, mais il était évident qu'elle allait grandir pour elle : courageuse, résistante, et si belle, pleine de poésie, sauvageonne...
Aujourd'hui cette femme va beaucoup mieux, et si on ne peut pas dire que c'est définitif, c'est quand même une très bonne nouvelle. Elle sait aussi que "sa" patate va très bien et ça la rend aussi enthousiaste que moi.
Il était donc temps de planter ma jolie plante dans la terre...