La (fameuse) zone de confort
Pfffiou, en quelques semaines je suis sortie de ma phase de transition, celle là même que j'imaginais durer des lustres. S'y éterniser aurait certainement eu du bon aussi : je suis une fille qui aime être en friches, je sais trop à quel point les vies que l'on mène nous privent de ces moments de rien du tout/ de contemplation/ de rêverie ô combien riches.
Je crois que je n'avais pas compris que j'étais déjà en friches, justement, depuis quelques temps. Je n'avais pas vue que j'étais déjà prête à avancer, qu'il était même grand temps de quitter : quelle bonne surprise alors de rencontrer des gens, faire jouer son "réseau", rêver à un petit virage dans une "carrière" pourtant déjà bien sinueuse et puis se voir proposer le job idéal. Et dire oui, légèrement, sans réaliser vraiment. Quitter ses collègues comme sa famille le jour de ses 18 ans, le visage en larmes, le coeur plein de leurs "on est fiers de toi, si tu savais". Se faire accueillir à bras ouverts dans un petit studio d'animation très chouette, pour y suivre l'écriture d'une série de grande envergure. Etre toujours aussi légère et confiante : ça, ça ne me ressemble pas du tout !
Et puis réaliser soudain que cette confiance a du sens, finalement : l'expérience ! J'ai appris énormément de choses ces dernières années, je le sais bien, mais sortir de mon cocon m'a permis de le comprendre vraiment, de prendre conscience de ma valeur. Le regard de ces gens tout neufs, en face de moi, quand je fais juste mon job, sans trop d'efforts, m'a donné l'ampleur de cette expérience acquise. Et je n'en reviens toujours pas...
Et puis cela arrive comme un clin d'oeil : tandis que je sors de ma zone de confort, c'est Violette que l'on veille à maintenir dans la sienne, elle qui a tellement envie d'être (trop) grande... Et vous savez quoi (je vous passe les problèmes que nous rencontrons...) : ça marche !! Comme si cette petite fille avait voulu avancer trop vite pour pallier mon immobilisme, et qu'en faisant quelques pas en avant j'avais rétabli notre équilibre ; le sien, le mien.
Merci pour tous vos messages ! C'est chouette ce réconfort virtuel-pas si virtuel finalement...